Le Sénégal, qui a officiellement ouvert ses frontières aériennes, ce 15 juillet 2020, devra prendre son mal en patience avant de voir ses vols atterrir sur le tarmac d’un des pays de l’espace Schengen. Et pour cause, l’Union européenne (Ue) a mis à jour la liste des pays à l’égard desquels les États membres devraient progressivement lever les restrictions de déplacement aux frontières extérieures. Mais il s’est trouvé que notre pays n’en fait pas partie. En plus clair, seuls l’Algérie, le Maroc, le Rwanda et la Tunisie sont les pays africains admis.
Malgré les menaces du gouvernement sénégalais d’appliquer la réciprocité, l’Union européenne (Ue) a décidé de fermer ses frontières aériennes au Sénégal. En effet, dans un nouveau communiqué officiel mis en ligne, ce jeudi 16 juillet 2020, à 15h 45, sur le site du conseil de l’Union (www.consilium.europa.eu/fr) consulté par Seneweb, il est écrit qu’à la suite du premier réexamen au titre de la recommandation concernant la levée progressive des restrictions temporaires des déplacements non essentiels vers l’Ue, le Conseil a mis à jour la liste des pays à l’égard desquels les restrictions de déplacement devraient être levées. En effet, selon la même source, cette liste continuera d’être réexaminée et, selon le cas, sera mise à jour toutes les deux semaines.
Sur la base des critères et conditions énoncés dans la recommandation, à compter du 16 juillet, les États membres devraient progressivement lever les restrictions de déplacement aux frontières extérieures pour les résidents des pays tiers suivants (Algérie, Australie, Canada, Géorgie, Japon, Maroc, Nouvelle-Zélande, Rwanda, Corée du Sud, Thaïlande, Tunisie, Uruguay) et la Chine, sous réserve de confirmation de la réciprocité.
À signaler que les résidents d’Andorre, de Monaco, de Saint-Marin et du Vatican devraient être considérés comme des résidents de l’Ue aux fins de cette recommandation.
Les critères permettant de déterminer les pays tiers à l’égard desquels la restriction actuelle des déplacements devrait être levée portent notamment sur la situation épidémiologique et les mesures de confinement, y compris la distanciation physique, ainsi que sur des considérations économiques et sociales. Ils sont appliqués de manière cumulative.
En ce qui concerne la situation épidémiologique, les pays tiers figurant sur la liste devraient remplir en particulier les critères suivants: un nombre de nouveaux cas de Covid-19 pour 100 000 habitants au cours des 14 jours précédents proche ou en-dessous de la moyenne de l’Ue (constatée au 15 juin 2020).
Une tendance stable ou en baisse concernant les nouveaux cas au cours de cette période par rapport aux 14 jours précédents, la réaction globale face à la pandémie de Covid-19, compte tenu des informations disponibles, notamment sur des aspects tels que le dépistage, la surveillance, le traçage des contacts, le confinement, les traitements et la communication de données, ainsi que de la fiabilité des informations et, au besoin, du score moyen total par rapport au Règlement sanitaire international (Rsi). Il convient également de tenir compte des informations fournies par les délégations de l’UE sur ces aspects.
Il convient aussi de tenir compte de la réciprocité de manière régulière et au cas par cas.
Pour les pays à l’égard desquels des restrictions de déplacement continuent de s’appliquer, les catégories de personnes ci-après devraient être en exemptées: les citoyens de l’Ue et les membres de leur famille, les résidents de longue durée de l’UE et les membres de leur famille, les voyageurs ayant une fonction ou un besoin essentiels dont la liste figure dans la recommandation.
Les pays associés à l’espace Schengen (Islande, Liechtenstein, Norvège, Suisse) participent également à cette recommandation.