La capitaine Oumar Touré a enchaîné les post sur Facebook. Après la sortie de son père adoptif qui le dit « atteint mystiquement », puis de Thierno Alassane Sall, il informe : « Je suis né le 13 février 1989. Mon père s’appelle Boubacar Touré, il habite Tamba. Ma mère Fatou Mbodji habite Saint-Louis : si ces deux personnes et mon épouse vous disent que j’ai perdu la tête, vous pouvez le croire ». Auparavant, il avait écrit : » Mes très chers compatriotes Sénégalais. Ceci est mon dernier message avant mon entrée en caserne. Si autre chose circule à mon propos alors que je suis dans les liens d’une détention ou entre les mains de ma hiérarchie sachez que cela ne vient pas de moi. Ne vous laisser pas divertir quoi qu’il arrive, restez forts dans vos convictions et croyez en vous même. Surtout, restez très disciplinés et pacifiques car la discipline est une vertu en Afrique. Mais, revendiquez vos droits et ne vous laissez jamais marcher dessous. Vous êtes le maître de votre destin, sachez-le. J’ai toujours voulu passer inaperçu, à l’écart de tout, aujourd’hui je suis au centre à ma grande tristesse. Je n’ai jamais choisi ce chemin mais ce chemin m’a choisi donc je l’assume. Dieu garde le Sénégal, je vous aime tous et je sais que vous le savez pour ceux qui me connaissent, pour m’avoir pratiqué. Je promets à tous les Sénégalais que plus jamais personne ne m’entendra parler d’une affaire concernant mon travail de gendarme comme j’avais promis à ma hiérarchie que je démissionnerai si on continue de me suivre. Un homme d’Etat n’est pas celui qui garde un secret pour soit-disant respecter une loi alors que les personnes pour qui cette même loi est établie sont opprimées. A mon avis, c’est celui qui agit pour l’intérêt général quelque soit la manière tout en étant quitte avec sa conscience. Pour cette affaire , je suis quitte avec ma conscience. A mes élèves de la 49e promo d’élèves gendarmes, dites aux Sénégalais qu’elle était cette phrase que je vous demandais de répéter à chaque cours avec moi, votre ancien commandant de la 6e compagnie, à l’école des sous-officiers de gendarmerie de Fatick. Dans ces moments où je suis incompris, je pense à vous et je sais compter sur votre respect envers moi pour essayer de changer les choses où que vous serez quelque soit la situation et de faire le bien peu importe le prix. Je remercie la gendarmerie et les Sénégalais Pour ceux qui font circuler la rumeur que j’ai des antécédents psychiatriques, je démens formellement. J’ai été déclaré apte par un médecin militaire assermenté après visite et contre-visite. Arrêtons les manipulations et les rumeurs infondées. Ceux qui cherchent coûte que coûte à m’enterrer en racontant des contrevérités sur ma personne, rassurez-vous je ne cherche pas à émerger. Ma déontologie n’est pas compatible avec ce que vous insinuez. Le temps est témoin de tout. Si je suis fautif, que je sois sanctionné. Je ne peux pas appeler à la justice et vouloir me soustraire à la même justice, cela serait incohérent. Si je suis épargné, cela serait injuste. J’ai déféré des centaines de personnes et je ne suis pas meilleur qu’eux. Au delà de toute l’actualité, cette situation m’a aussi apprise qu’en amitié il faut être sincère et vous me l’avez rendu merci pour le soutien. Que Dieu fasse sa propre justice ».