Les dés sont jetés : tout parti ou toute coalition n’ayant pas déposé à la date d’hier 5 Mai 15 millions de francs à la Caisse des dépôts et consignations, ne sera pas de la course des élections législatives de juillet prochain. Si ce filtre n’a retenu que les rares coalitions ou partis financièrement fauchés, voire simplement squelettiques, le criblage des prétendus parrains va par contre envoyer dans les rangs des souteneurs et spectateurs bien des rêveurs d’habits de députés. L’exigence de parrains pour les toutes prochaines élections législatives a été actée; même par la coalition Yaw, qui est celles qui contestaient le plus véhément ce « filtre ». La comptabilité de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) chargée d’encaisser les cautions des prétendants à la prochaine législature se frotte déjà les mains. Mais si pour l’essentiel des organisations politiques désireuses de participer au scrutin du 31 juillet à venir décaisser 15 millions de nos francs n’est qu’une formalité, le dépouillement des parrainages entraînera ipso facto bien des forclusions. Car, la validation des dépôts de « candidature à la candidature » aux toutes prochaines élections législatives sera fonction de la légalité des parrainages déposés. Et tout indique que si les 15 millions de francs déposés seront gardés en lieu sûr, cette opération vérification des signataires sera des plus sélectives. Car si la coalition au pouvoir s’est levée de bonne heure avec des moyens financiers et logistiques conséquents pour aller à la pêche aux
parrains, ce ne fut pas le cas pour bien des entités opposées au régime du Président Sall. Puisque d’aucunes avaient tenté de mobiliser des électeurs pour «refuser» de cautionner les parrainages comme condition sine qua non pour aspirer participer aux Législatives du 31 juillet de cette année. D’autres avaient tardé à le faire du fait de difficultés à trouver des alliés, des moyens financiers adéquats ou faute d’envergure politique nationale. Et le fichier des électeurs, seuls parrains pertinents, n’étant pas extensible à souhait, les retardataires ne pouvaient escompter que quelques miettes de signatures. Et même là ! Il s’y ajoute que les listes déposées par les mandataires des organisations ayant versé leur caution à la caisse des dépôts et consignations (Cdc) ne manqueront pas de doublons, voire d’autres
« sérieuses et handicapantes » anomalies. Comme quoi le dépouillement des parrainages, objet de toutes les attentions depuis hier mercredi, sera objectivement sélectif. Les jours à venir pourraient bien le confirmer.