Greenpeace Afrique a félicité hier les autorités gambiennes pour leur décision «courageuse » d’interdire les exportations de bois pour lutter contre l’exploitation illégale des forêts.
Le gouvernement gambien a indiqué dans un communiqué que «tous les permis existants délivrés pour l’exportation/la réexportation de bois sont définitivement révoqués » et ajouté que «l’exportation et la réexportation de bois sont interdites » dans le pays avec effet immédiat.
«L’exploitation illégale et abusive des forêts est une grande violation des droits des communautés qui en dépendent pour leur survie. De plus, ces forêts hébergent de nombreuses espèces protégées et constituent une réserve de carbone pour la Gambie. Les autres pays d’Afrique devraient suivre ce bel exemple gambien. Nous encourageons l’Etat gambien a continuer dans la même dynamique en prenant pareil mesure pour la gestion des ressources halieutiques », a réagi Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique.
«La protection des forêts demeure une priorité car elles constituent un trésor de biodiversité et participent à l’équilibre et à la santé de notre planète. Il faut aussi noter que sans les forêts, la terre serait sans doute un désert », a ajouté Irène Wabiwa Betoko, cheffe de la campagne forêt chez Greenpeace Afrique.
Selon Greenpeace, «cette décision salutaire fait écho à l’appel de la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (Cites) envers plusieurs Etats, dont la Gambie, de suspendre le commerce de bois de rose, une espèce protégée et particulièrement menacée ».
L’Etat gambien a également pris une série de mesures strictes pour la protection des forêts et la lutte contre le trafic de bois, notamment avec l’interdiction de l’abattage et de l’importation d’espèces protégées.