La campagne agricole 2022-2023 s’annonce sous de beaux auspices pour les populations du Log, à la frontière entre les départements de Kaolack et de Foundiougne. Ce qui installe les producteurs de cette zone géographique, à l’image de leurs pairs des deux régions, entre espoirs et attentes de la confirmation des promesses de la présente saison hivernale.
Dans les communes de Niassene et de Ndiaffate la bonne répartition des pluies dans le temps et dans l’espace et la cession précoce des intrants font nourrir de vastes espoirs aux producteurs qui saluent l’action du ministère de l’agriculture et de l’équipement. Sous une pluie battante ce samedi le village d’Aynoumady dans la commune de Niassene sont mobilisés dans les travaux champêtres. Les champs
d’arachides qui s’étalent à perte à vue sont méticuleusement bichonnés en dépit de la floraison visible et une promesse de récoltes abondantes. « Cette période est délicate.
Car ceux qui ont semé au mois de mai pourraient moissonner dans une quinzaine de jours, avec un peu d’accalmie dans les précipitations. Pour les autres, on prie pour que la pluviométrie se poursuive. Car, les variétés semées ont encore besoin d’eau. En tout état de cause, il n’est pas question de dormir sur ses lauriers », a souligné Amadou Fall, membre de l’association des agriculteurs du Sine-Saloum.
Un constat partagé par ses pairs, qui mettent en exergue la rupture opérée depuis l’avènement du Pr Moussa Baldé à la tête de ce département ministériel. « Nous avons été les premiers à dénoncer le système de quota des semences, qui faisait la part belle à des agriculteurs du dimanche ou à des marabouts qui n’avaient rien à voir avec la production agricole. Aujourd’hui, la cession des intrants se fait en toute transparence et ceux qui cultivent effectivement la terre sont servis en priorité. Nous avons été reçus par le ministre en personne, qui nous a dit que ses portes nous seront toujours ouvertes. C’est un signe d’ouverture et d’humilité qui nous réconforte qu’il est l’homme de la situation dans ce département », a renchéri le responsable paysan. Un autre agriculteur se tenant à ses côtés n’a pas manqué de plaider pour un coût plus élevé du prix d’achat de la graine oléagineuse. Dans son argumentaire, il a convoqué le prix des principaux produits de base qui ont, selon lui, connu une forte augmentation passant, en moyenne, du simple au triple. Des producteurs ont aussi salué l’engagement de certains opérateurs de marché, à l’instar d’Ibrahima Dieng «Baye », intervenant dans la zone. Comme quoi, avec l’allure de la présente saison hivernale, paysans et opérateurs du Log, zone charnière entre les régions de Kaolack et Fatick s’attendent à une bonne production très prochainement ; si bien sûr les pluies ne continuent pas au-delà du présent mois de septembre.
Avec le quotidien Alerte