Le propriétaire des 66 camions de nitrate d’ammonium n’a pas respecté son engagement de partir de la commune de Ngoundiane où
il était en transit depuis dimanche dernier. Pour le contraindre à quitter les lieux, la mairie de la localité a décidé de s’en ouvrir au ministère de l’environnement, à celui de de l’intérieur et à la douane.
Parallèlement, le premier adjoint au maire demande à la population de Ngoundiane de s’investir « pour faire face à l’ennemi ».
Les 66 camions contenant du nitrate d’ammonium sont toujours stationnés à Ngoundiane.
Le propriétaire de la cargaison devant être acheminée en la Guinée, qui avait un délai de 3 jours pour quitter la commune, n’a pas respecté sa part du contrat qui le liait aux autorités locales. Face à cette situation, la mairie a décidé de saisir les autorités compétentes. Pour le premier adjoint au maire de Ngoundiane, ceci constitue un problème de santé publique. Par conséquent, ils comptent saisir le ministère de l’intérieur mais aussi celui de l’environnement dont les services « ont fait montre de défaillance dans la gestion de l’autorisation ». Mbaye Sarr qui s’exprimait hier sur les ondes de la Rfm, a rappelé que les services de la douane qui devaient se charger des formalités pour changer
l’itinéraire du produit seront également interpellés. Le premier adjoint au maire qui, par la suite, s’est exprimé dans un communiqué précise que la menace dépasse Ngoundiane et qu’il urge de trouver la bonne combinaison afin de marquer le but de « la victoire contre l’ennemi ». « Après cette victoire que nous espérons vivement, et dans les plus brefs délais (avec l’apport de toutes les forces vives communales),
nous aurons le temps de se regarder en face et de pouvoir situer la ou les responsabilités de chaque acteur de la chaine du problème », renseigne-t-il. Pour lui, les camions doivent quitter Ngoundiane le plus rapidement possible. Et pour y arriver, « l’union, l’engagement, la responsabilité et l’intelligence s’imposent à tous les fils du terroir ». « Que l’autorité communale fasse toutes les démarches légales, réglementaires et républicaines dans le champ de ses compétences. Que les autres acteurs de la vie publique locale sonnent la mobilisation
populaire dans le strict respect de la réglementation en vigueur au Sénégal », a-t-il fait savoir avant de préciser que le tout doit se faire « dans une parfaite entente, dans une synergie d’actions cousue par une intelligence dans la réflexion ».
Ainsi, poursuit-il, « chacun jouera son rôle et à l’heure des comptes tout le monde y gagnera ». Mbaye Sarr est d’avis que les déclarations « à allure politicienne » ne feront que les divertir puisque les priorités sont ailleurs: « on appartient à un camp parce qu’il y’a camp.
Le camp existe parce que la communauté est là, toute stable. Aujourd’hui, c’est la communauté qui est menacée.
Nous n’avons pas le droit de faillir », a-t-il soutenu.