« La grande famille libérale pourrait bien se retrouver ». Le projet d’amnistie « commandité » par le Président Macky Sall à son revenant ministre de la Justice ne tardera pas certainement à parapher l’acte. Ce ne sera qu’au profit du « commanditaire », puisque même l’opposition parlementaire en prendra un sacré coup avec le retour de Khalifa Sall et Karim Wade dans la course pour la toute prochaine élection présidentielle. Ainsi donc la « grande coalition » va vers une mort qui ne pourra qu’être agitée.
La confirmation a été faite, entre les lignes, par l’actuel président du groupe parlementaire de la coalition au pouvoir, Me Omar Youm : les retrouvailles de la « famille libérale » sont en préparatifs. Car, en demandant à son ministre de la Justice, le constitutionnaliste Ismaïla Madior Fall, de trouver la voie et les moyens d’une loi d’amnistie, dont le grand bénéficiaire sera le fils de l’ancien président libéral Me Abdou Wade, son successeur Macky Sall a déjà enclenché la procédure. Et, tout porte à croire que l’actuelle législature ne pourra qu’entériner le projet de loi d’amnistie. Puisqu’outre le groupe parlementaire Benno au pouvoir, les affidés du socialiste Khalifa Sall siégeant dans la présente législature ne pourront que voter pour : il en va du retour actif de leur mentor dans la vie politique ; pour ne pas dire sa participation à la prochaine élection présidentielle.
Pour rappel Khalifa Abacar Sall avait perdu ses droits civiques, suite à sa condamnation pour détournement de deniers publics, quand il était maire de Dakar. Il est logé à la même enseigne que Karim Meïssa, le fils de l’ancien président Wade. Lui c’était du temps où il était ministre « du ciel et de la terre », sous le magistère de son père.
Par conséquent, les députés de leur groupe parlementaire, élus sous la bannière de la coalition « Wallu », ne pourront que sauter sur l’occasion ; ceci, afin que Karim Wade revienne de son exil de Doha pour participer à la grande élection de 2024. « Les retrouvailles de la grande famille libérale » auront donc lieu.
Ce n’est plus qu’une question de temps, qui sera parcouru sous mode « fast-track ». Ce qui augure de deux candidatures potentielles à la présidentielle.
Le cas échéant, leur entrée en lice desserrera l’étau de Ousmane Sonko autour du Président Macky Sall : ce leader de Pastef, arrivé 3ème à la dernière présidentielle de 2019, a ainsi du pain sur la planche, face à la nouvelle donne sortie de la tête du Président Macky Sall, dont il est devenu « la bête noire » ; pour ne pas dire l’opposant qui hante ses sommeils et menace ses plans. Du coup l’amnistie en vue rejaillira sur ce qui reste de la « grande coalition » WalluYewwi, désormais en sursis. Elle va vers un éclatement en dents
de scie. Les soubresauts ont commencé. Elles s’intensifieront au fur et à mesure de l’avancée du projet d’amnistie