L’espoir d’un vaccin contre le coronavirus a provoqué lundi 18 mai l’euphorie sur les bourses mondiales. Après les premiers résultats encourageants d’essais thérapeutiques d’un vaccin expérimental contre le Covid-19 conduits par la start-up américaine Moderna Therapeutics, Wall Street s’est envolée à la hausse, suivi par le CAC 40 et le DAX qui ont pris plus de 5%. Mais les analystes mettent en garde contre cet emballement.
La start-up Moderna Therapeutics, spécialisée en biotechnologie, est dirigée par un français Stéphane Bancel, ingénieur en chimie biomoléculaire. Il développe des applications thérapeutiques innovantes.
Le principe de son vaccin expérimental contre le Covid-19 du nom de mrna_1273 consiste à n’ inoculer qu’un fragment de l’ADN du virus, dont le potentiel à déclencher une réponse immunitaire est élevé. Selon le laboratoire, les résultats de ses essais de phase 1 sur 45 volontaires sont positifs. Les patients ont développé les mêmes anticorps que ceux ayant contracté et combattu le virus.
Suite à ces résultats encourageants, Moderna Therapeutics doit lancer très rapidement la phase 2 de ses essais cliniques, cette fois ci, sur 600 personnes. Quant à la phase 3 qui doit démontrer la réelle efficacité du vaccin, elle est prévue pour début juillet.
Lundi 18 mai, ces résultats ont suffi pour enflammer les marchés, et la valeur de l’action de Moderna a augmenté de 30% à l’ouverture de la Bourse américaine. Pourtant Moderna est loin de faire l’unanimité au sein de la communauté scientifique. Le Wall Street Journal souligne que le laboratoire n’a encore aucun médicament sur le marché. Quant aux scientifiques, ils rappellent qu’il faut environ 18 mois pour élaborer un vaccin.