Les appels à l’unité face au Covid-19 commencent-ils à porter leurs fruits ? Toujours est-il que l’OMS a su dépasser ses divisions ce mardi pour mieux coordonner la réponse de la communauté internationale. Ses membres se sont prononcés pour un accès universel aux traitements. Vaccins compris. Le texte demande également une évaluation de la gestion de crise par l’OMS. Washington, en guerre larvée contre la Chine et l’OMS, a laissé faire, tout en se dissociant de points majeurs de la résolution.
Avec notre correspondant à Genève,
Après presque quinze heures de vidéoconférence, répartis sur deux jours, entre 194 Etats membres, les applaudissements ne sont pas surjoués. Jusqu’au bout, personne ne savait vraiment si les États-Unis allaient bloquer l’adoption du texte. Il demande aux États et aux groupes pharmaceutiques de tout faire pour rendre accessible au plus grand nombre les futurs traitements contre le Covid-19. Washington s’est désolidarisé de ce paragraphe, comme le lui autorisent les règles de l’OMS.
Les États-Unis se sont en revanche félicité du lancement d’une évaluation indépendante de l’action de l’OMS pendant la crise. Évaluation dont les contours sont suffisamment flous pour que la Chine ne se sente pas visée.
Car c’est bien un texte de compromis dont il s’agit. Et qui n’enlève en rien les menaces que fait peser Donald Trump sur l’OMS. Le président américain lui donne un mois pour se réformer sous peine de claquer la porte de l’organisation.