Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a demandé jeudi au gouvernement malien de présenter « un calendrier électoral acceptable », alors que la junte militaire au pouvoir ne prévoit plus d’élections le 27 février comme elle s’y était engagée.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réclamé, jeudi 13 janvier, au gouvernement malien » un
calendrier électoral acceptable », à la veille de manifestations dans le pays, à l’appel de la junte au pouvoir, pour dénoncer les sanctions récentes prises par la Cédéao. « Il est absolument essentiel que le gouvernement malien présente un calendrier acceptable du point de vue des élections », a déclaré le chef de l’ONU lors d’une rencontre avec des journalistes. Il a précisé espérer « entrer en contact rapidement avec le gouvernement malien ». Si « un calendrier acceptable est présenté et si le gouvernement prend des mesures dans cette direction, il y aura une levée progressive des sanctions » — fermeture des frontières, mesures économiques et financières — par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao),
a rappelé Antonio Guterres. « Je travaille avec la Cédéao et l’Union africaine pour créer les conditions qui puissent permettre au gouvernement du Mali d’adopter une position raisonnable et acceptable pour accélérer une transition qui dure déjà depuis longtemps », a-t-il aussi dit. Cela pourrait « permettre un rétablissement de la normalité dans les relations entre cet Etat et la communauté internationale, la Cédéao en particulier », a-t-il estimé.
Apres un deuxieme coup d’etat en mai 2021, la junte militaire malienne ne prévoit plus d’élections le 27 février comme elle s’y était engagée et projette une transition qui pourrait durer jusqu’à cinq ans. Cette position a été largement condamnée par
la communauté internationale, la Russie ayant de son côté affiché de la « compréhension » à l’égard des autorités maliennes et de la difficulté d’organiser des élections dans un État où prolifèrent des groupes armés.