Après 3 ans d’interruption en raison de la pandémie de Covid-19, le pèlerinage aux lieux saints de l’Islam aura lieu cette année. Mais, l’Arabie Saoudite qui a réduit le nombre de pèlerins autorisés à accomplir le 5e pilier de l’islam, a posé des conditions pour le moins strictes aux futurs candidats qui viendront des quatre coins du globe. Ils seront un million de fidèles à effectuer le Hajj cette année. Le Sénégal en compte seulement 5822. Selon Me Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur, cette présente édition est toute particulière. Tenant compte des effets de la pandémie, les autorités saoudiennes ont décidé de tout chambouler sur le plan de l’organisation notamment sur le plan sécuritaire. Revenant sur le quota tant convoité par les voyagistes, le ministre des Affaires étrangères précise que le quota du Sénégal va être réparti entre l’Etat et les voyagistes privés. Sur ce, Me Aïssata Tall Sall renseigne que le gouvernement a décidé de conduire 2 000 pèlerins et le reste (3822) sera réparti aux privés. Un nombre jugé « insuffisant » par les intéressés.
Mais, la tutelle n’écarte pas d’éventuelles possibilités pour l’augmenter car, des négociations sont en cours.

LE PACKAGE FIXÉ À PLUS DE 4 MILLIONS DE FRANCS CFA
Par rapport au package, Mme Aïssata Tall Sall qui faisait face à la presse hier, aux côtés du délégué général au pèlerinage, annonce qu’il s’agira pour chaque candidat au Hajj de débourser une somme de 4200 000 francs Cfa au moins. Une telle somme devrait permettre d’accomplir le Hajj dans les meilleures conditions. Cette hausse du package, selon elle, s’explique par plusieurs facteurs, à savoir : la suppression des hébergements hors hôtel, la hausse du prix du billet d’avion du fait de l’augmentation du carburant, une économie d’échelle due au quota de cette année, entre autres. Des conditions posées par le Royaume d’Arabie Saoudite. Mais, le facteur bloquant qui risque de frustrer plus d’un candidat, c’est l’âge maximal fixé pour chaque pèlerin. En effet, désormais, les candidats âgés de plus de 65 ans ne seront pas acceptés. Cette condition restrictive est justifiée par la présence de la pandémie de Covid-19.
SEULES LES COMPAGNIES NATIONALES ACCRÉDITÉES
Sur un autre registre, la desserte sera seulement aux compagnies aériennes nationales. Et, pour coller à cette exigence, le Sénégal a décidé de lancer Air Sénégal international. Elle va transporter « l’ensemble des pèlerins », assure Me Aïssata Tall Sall qui, dans la foulée, a rappelé que le président Macky Sall, pour réaffirmer encore sa volonté d’accompagner la communauté du Hadj, a décidé d’octroyer un
terrain de 4 000 m2 à la communauté du Hadj du Sénégal. Ce terrain qui se trouve à Diamniadio, juste à côté du hangar des
pèlerins, doit contenir, selon Mme Aïssata Tall Sall, la future « Maison du Hajj » et servira de siège à la Délégation générale au pèlerinage mais également d’un lieu de rencontre dans « la ferveur, dans la discipline, dans la foi et dans la soumission comme l’islam le veut, pour que les musulmans aient une maison de référence ici au Sénégal où ils pourront se rencontrer, discuter de leurs problèmes qui ont trait au hadj et à la Umrah ».