Le Forum de Dakar sur la paix et la sécurité s’est ouvert hier à Diamniadio. Dans son discours inaugural, le président Macky Sall a lancé
un appel afin qu’une solution puisse être trouvée pour la réglementation des réseaux sociaux. Il a également rappelé l’urgence de mettre hors d’état de nuire ceux qui s’adonnent à des pratiques peu orthodoxes sur internet.
Devant un parterre de personnalités venues des quatre coins du monde pour assister au forum sur la paix et la sécurité, le président Macky Sall est revenu sur les risques relatifs à l’utilisation des réseaux sociaux. A l’en croire, ils constituent un facteur d’instabilité institutionnel et social. « Les dérives du numérique constituent l’une des menaces les plus sérieuses à la paix, à la sécurité et à la stabilité de nos pays ». Pour lui, ces menaces sont d’autant plus difficiles à combattre « qu’elles sont diffuses et protéiformes ». Ainsi, rappelle le chef de l’État, à la cybercriminalité classique, s’ajoute la frénésie quotidienne des réseaux sociaux devenus « une fabrique massive de fake news et de manipulation ». Conscient que le monde réel est à la merci du monde virtuel « qui reprend à haut débit, la tromperie, le populisme, le radicalisme, la haine et la violence », il pointe du doigt les pratiques « malsaines  » qui, selon lui, ne peuvent relever de la liberté d’opinion ou d’expression. Au demeurant, indique-t-il, « droit et liberté vont de pair avec responsabilité ». Pour Macky Sall, il urge de réformer les moyens de lutte contre la cybercriminalité. « C’est la vocation de l’école de cyber-sécurité à vocation régionale qui est un produit du forum de Dakar », fait savoir Macky Sall. Dans son discours, le chef de l’État du Sénégal donne l’exemple « des insulteurs du net » qui ont été, récemment, appréhendés et traduits devant la justice. Dans la même vague, le président Sall agite la question de la réglementation des réseaux sociaux « pour en limiter mes abus ». Il indique que ceux qui s’agitent sur les réseaux doivent être traqués puisqu’ils constituent « des facteurs de la
promotion de la violence et de la haine ». Suffisant pour qu’il invite les panelistes du forum de Dakar à réfléchir sur cette problématique somme toute urgente.