Deuxième femme sénégalaise Premier ministre de son pays, celle que l’on surnomme Mimi a-t-elle laissé passer l’opportunité qui s’offrait à elle de jouir de l’avantage de la victimisation sur la route du palais de la République, contre celui finira par la désarçonner de cette station durant sa traversée du désert ? En tout cas sa nouvelle position de probable candidate à la prochaine élection présidentielle la place comme entre le marteau de l’opposition et l’enclume du pouvoir. Mme Aminata Touré « Mimi »,
ministre de la justice devenu Premier ministre, pouvait jouir des sentiments de compassion des sénégalais par des adhésions massives et engagées, suite à son limogeage de la Primature ; surtout qu’elle allait s’allier bien des féministes et
des militants du « Genre ».
Une opportunité ratée La condition était qu’elle brave celui qui l’avait fait dégringoler de la Primature, en clamant que c’était parce que le Président Macky Sall avait promis sans y croire la « traque des biens mal acquis », qu’elle a été défenestrée comme une mal propre. Le discours aurait certainement accroché, séduit et conquis. Car le défunt ministre Djibo Kâ avait été propulsé à l’Hémicycle avec un groupe parlementaire, quand en 1996 il osa s’opposer en interne au parti socialiste au pouvoir jusqu’à en être exclu. Son ancien camarade dans cette formation politique, l’ancien président de l’Hémicycle Moustapha Niasse, bénéficia du sentiment de victimisation en se plaçant 3ème à la Présidentielle de 2000, parce qu’il avait osé braver le président sortant candidat à sa propre succession à ce scrutin : le Président Abdou Diouf. Les Sénégalais passent pour être hostiles à qui martyrise plus faible. Un sentiment qui avait placé l’ancien Premier ministre Idrissa Seck 2ème à l’issue de la Présidentielle de 2007, contre Me Wade, et 2ème en 2019 contre Macky Sall.
Comme quoi, qui sait partir à point nommé ne peut qu’avoir du profit.